Un art martial, un sport de combat, un état d’esprit…
Si on le compare à d’autres arts martiaux, le jiu-jitsu brésilien est très jeune car il a été importé du Japon au Brésil dans les années 1920. Tout a commencé avec Mitsuyo Maéda, un judoka japonais qui croisera le chemin de la famille Gracie lors de son voyage à travers les Etats-Unis et le Brésil. A cette époque Jiu-jitsu japonais et Judo désignaient le même art martial, les Gracies s’en inspireront et le développeront pour créer ce que l’on connait aujourd’hui sous le nom de Jiu-jitsu brésilien (ou JJB).
A l’origine de cet art martial qui portait le nom de Gracie Jiu-jitsu en référence à la famille qui en a fait ce qu’il est, l’objectif recherché était de faire dériver le Judo enseigné par Maéda en un sport de combat qui permettrait de se défendre face à un adversaire plus lourd et fort en utilisant des techniques appropriées. Le combat au sol était que très peu développé en Judo alors que la famille Gracie en a fait le fondement de son art martial, les techniques de projection et de contrôle sont adaptées et de nombreuses autres sont inventées pour obtenir une discipline redoutable riche de techniques d’étranglement, de clés, de compression musculaire et autres soumissions.
Malgré sa relative jeunesse, le JJB s’est développé considérablement au Brésil, aux USA et au Japon. L’Europe commence également à se faire l’écho de ce sport, grâce notamment au succès que connait le MMA et les médias qui commencent à prendre conscience de l’effervescence autour du Jiu-jitsu brésilien. La Suisse, comme à son habitude, est un peu à la traîne mais elle a connu une évolution notable ces dernières années avec de nombreuses compétitions qui ont fait leur apparition.